l'Expédition Dans la verdure de l'Asie du Sud-Est (2012) par (25 étapes)

Carte de l'itinéraire

Cet itinéraire relate la deuxième partie de mon périple en Asie. J'avais prévu de rester en Inde, mais

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    Transit à Bangkok

    L'avion de Mumbaï à Bangkok est peu cher. J'ai prévu d'attérir ici et d'aller jusqu'à Saigon par la route, en passant par Phnom Penh. Je passe une nuit à Bangkok pour chopper un bus le lendemain matin. Prochain arrêt, Poipet !

    Ce passage à Bangkok est assez dur. Je me sens tout à coup très seul. Et la communication avec les Thaïlandais est difficile parce que peu connaissent l'Anglais.

    Pour l'instant je ne me sens pas à l'aise ici. Je croise des gens très chaleureux sur ma route, mais je le ressens comme une chance. Pourtant je n'ai aucun a priori sur les Thaïlandais... Le changement brutal de culture depuis l'Inde, je suppose. Mais ça va s'arranger !

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    Passage à la frontière Thaï-Khmère

    Passer Poipet est une épreuve. J'ai lu beaucoup de mal de cet endroit...
    M'enfin, je ne serai pas aussi négatif. Tout ceci n'est qu'un jeu ! Le tout c'est d'en accepter les règles.

    Il fait très chaud. Et humide. J'ai passé la journée dans un bus, et je vais passer la nuit dans un autre. Mais ce n'est pas le moment d'y penser. Je me réveille à peine de ce premier voyage en bus, et je constate être assis à une table devant un Thaïlandais (ou un Cambodgien...), un stylo dans les mains et prêt à signer le papier qu'il me tend. Ha ! mais vous m'aurez pas. Je me secoue la mémoire et me rappelle les conseils reçus. Et je lui rends son stylo avant qu'il ait touché le papier, qui m'aurait fait payer deux fois le prix mon visa cambodgien.

    Je sors d'abord de Thaïlande. Ca, c'est gratuit.

    Puis, c'est la zone itnernationale. Qui appartient donc plus ou moins à la mafia. Ce mot fait-il peur ? si vous êtes attirés par les Casinos et jeux d'argent qui peuplent l'endroit, il y a de quoi. Sinon, passez votre chemin et vous n'en saurez rien.

    A force de le passer, mon chemin, j'ai raté la petite porte du bureau des "visas on arrival". Je voyage avec un sac boudin et ma guitare. Je suis tellement sale... Je peux sentir l'aventure, et je crains que les autres la sente aussi. Je suis content de voir que le prix du visa est affiché. Il est imprimé "700 TB", suivi d'un "+ 100 TB" manuscrit. Ha ha. Ca c'est le business des agents du bureau... C'est toujours mieux que les 1200 que j'ai failli payer côté Thaïlande.

    Reste plus qu'à réserver le prochain bus, et l'attendre. Quatre heures... Ici, rien à faire. La station de bus est au milieu de nulle part. Je suis content d'avoir ma guitare avec moi. Je la gratouille. La nuit tombe, mais pas la chaleur. Je vois des moineaux se rouler dans la poussière pour se rafraichir. Il n'y a plus personne, je suis vraiment seul.

    Les employés s'en vont. Ils ferment la station ! Me v'là bien... Mais ils proposent de me déposer en ville, en appelant la compagnie de bus pour qu'ils me prennent là-bas plutôt qu'ici. Je vais donc avec eux vers la ville (laquelle ?), dans une voiture super moderne qui roule au gaz, et dans une ambiance très chaleureuse.

    Me voici dans le bus. Je grignotte quelques biscuits achetés sur le trottoir. Il y a beaucoup de monde et peu de place. Personne ne parle un mot d'Anglais, ni de Français. Je me sens toujours seul, mais je peux ressentir l'humanité. Le gars à côté de moi a un sourire que je n'oublierai jamais. Poussière, chaleur et humidité me rendent collant comme un carembar. Je me cale un bandeau sur les yeux et essaye de dormir, en bénissant mon voyage...

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    Un weekend à Phnom Penh

    J'aime Phnom Penh. Ce nom déjà sonne agréablement dans mon oreille. Il fait résonner le charme de la ville.

    Il est 5h, Phnom Penh se réveille. Je suis vomi du bus, avec mon sac et ma guitare. Autour de moi des gens, des cageaux de légumes, des poulets dans des paniers, et du bruit. Il fait encore nuit, je suis à moitié réveillé, d'un demi-sommeil de bus sans clim. J'ai faim.

    Ces gens ont l'air de manger quelque chose. Derrière eux, des sortes de petites cuisines ambulantes derrière la vitre desquelles on peut voir des nouilles de riz et de la salade verte en abondance. Une petite fumée se dégage de là.

    Je réalise que je suis vraiment loin de chez moi. Cette langue que j'entends parler est si étrange... L'écriture est tout autant étrangère. Comment s'appelle cette nourriture ? combien ça coûte ? Aucun moyen de le savoir. Mais pour une fois je m'en fous royalement. Je jette mon sac derrière une table, je chope le regard d'une cuisinière à son fourneau, je montre du doigt un bol de quelque chose qui vient d'être servi et je dégaine un sourire. Mammaaaaa ! cette soupe de nouille est un concentré de plaisir...

    Je vais bientôt être accueilli par des amis, au bureau de leur agence de voyage. J'y poserai mes sacs, et je passerai la journée à visiter la ville. La douche sera pour plus tard, je suis trop content d'être ici pour y penser.

    Pour l'instant, je suis sur les quais du Tonle Sap, grattant ma guitare au soleil levant. Et hop, petit croquis.

    Très longue journée. Je marche beaucoup, sous un soleil est écrasant. Musées, palais, pagodes... Et un fruit shake à la mangue entre chaque !

    Il fait au moins 40°C à l'ombre... et ya pas d'ombre...

    Les pics sur les toits représentent des queues de serpents naga (genre dragon) qui relient le Ciel et la Terre.

    Je suis accueilli en fin de journée dans une maison associative tenue par des amis d'IofC. Très chouette quartier. Pas mécontent de me poser quelque part pour de vrai ! et les gars de la maison, Chan et Makara, sont vraiment sympa.

    Le reste du weekend, jusqu'à mardi le temps d'acheter un visa vietnamien, est passé à visiter la capitale et me reposer.

    Le Marché Central (rénové par la France en mai 2011) vaut le détour.

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    Saigon !

    Saigon, ou Ho Chi Minh Ville, est assez impressionnante.

    Le Vietnam est communiste, à parti unique, mais il semblerait dit-on que le Nord laisse au Sud la liberté de s'accroître économiquement. Je ne sais pas ce qui reste de communiste...

    Des tours immenses, des bâtiments luxueux, des maisons simples, des vendeurs de soupe ambulants, 5 millions de mobylettes, tout cela dans un foisonnement typiquement asiatique.

    Le Vietnam est réputé pour sa fierté. Je l'ai constatée.

    Après 1000 ans d'occupations chinoise, 100 ans d'occupation française et 10 ans d'occupation américaine, on comprend que l'indépendance ait bon goût. Les Vietnamiens, menés par Ho Chi Minh, s'en sont sortis notamment grâce à l'acharnement au travail. Et ça se sent, encore aujourd'hui.

    Les Vietnamiens aussi font de très bonnes soupes. Et puis... des sandwichs baguette !

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    Le Delta du Mekong

    Des amis de Saigon m'ont recommendé un tour sur le Delta du Mekong. Je me suis donc payé ça.

    Très touristique. C'est là que je fais la différence entre "être en vacances" et "voyager". Aujourd'hui, c'était "être en vacances". Mais de temps en temps, pourquoi pas.

    Le Mekong a 9 bras, tous plus gros les uns les que les autres. A vrai dire, sur le delta il y a plus de flotte que de terre. Les déplacements de la journée se sont faits en bateau.

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    Le temple Cao Daï

    Le lendemain, deuxième journée touristique organisée : le temple Cao Daï et les tunnels de Cu Chi. Même guide ! ça tombe bien, c'est un bon.

    Le Vietnam a accueilli plusieurs religions, mais n'en a créé aucune. Aucune ?
    Mettez ensemble l'Hindouisme, le Bouddhisme, le Christianisme, l'Islam, le Confucianisme et le Taoïsme, et vous aurez le Caodaïsme, d'invention Vietnamienne.

    Ces religions ont pour objectif commun de nous rendre meilleurs, alors pourquoi pas les suivre toutes à la fois...? J'aime l'idée.

    Ce lieu, Tay Ninh, a été conçu lors du siècle dernier pour être le QG du Caodaïsme, à l'instar du Vatican.

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    Les tunnels de Cu Chi

    Nous sommes en 1961. Les Viets du Sud et les Américains occupent Saigon. Les Viets du Nord ou Viets Communistes, ou encore Viet Cong, n'ont que peu de moyens militaires. Mais ils tiennent Cu Chi, petite ville voisine de Saigon.

    N'ayant pas l'avantage sur terre ni dans les airs, le Viet Cong se réfugie sous terre. Ainsi les effets des bombardements sont amoindris. Ces tunnels sont, de plus, adapté à la physionomie vietnamienne : XS. Impossible pour un américain armé d'en passer l'embouchure. J'ai essayé, en largeur c'était tout juste. Ensuite en hauteur... difficile. A peine un mètre, la moitié de ma taille.

    A la surface, les patrouilles américaines s'aventurent dans la forêt pour tenter de déterrer les Viets Communistes. A la recherche des embouchures introuvables, ils se heurtent à une multitude de pièges de toutes sortes... Blesser et préférable à tuer : deux hommes de plus sont rendus inopérants.

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    Un passage à Danang

    C'est ici qu'ont débarqué les premiers Français.

    Je n'ai pas vu beaucoup de la ville, je ne suis resté qu'une nuit.

    Ce que j'en sais, c'est que la Chine y investit des millions. J'ai entendu parler de gaspillage, d'infrastructure dysproportionnée...

    Mais ça reste une ville côtière agréable.

    J'ai été reçu par l'ami d'un cousin d'un ami d'amis. Il vient de lancer une boîte d'informatique, et son coloc est artisan du cuir. Ils vivent dans l'atelier, et c'est là qu'ils m'accueillent pour la nuit. C'est petit, chaleureux. Génial. Merci les gars !

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    Visite de Hue

    Ville historique, de toute beauté. Siège de plusieurs dynasties Vietnamiennes.

    Je suis ici chez le cousin d'un ami d'un ami d'amis (l'ami du gars qui m'a reçu à Danang ! vous suivez ?) et il a une amie qui est guide touristique. Ca, c'est le pied. Lui ne parle pas anglais. Sa famille non-plus. Je suis resté une nuit chez eux, la communication a été plutôt drôle. Merci Google Translation.

    Ici j'ai visité la ville impériale, quelques pagodes anciennes, et...

    ...j'ai aussi visité la "tombe" d'un empereur. Quand un empereur meurt, on lui construit carrément un village. Temples avec mandarins de pierre, maison de repos. L'empereur suivant, a priori son fils, peut venir s'y recueillir et visiter l'empereur défunt.

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    La capitale !

    Chris Gill est un vieil ami de mon père. Il est anglais, et il habite ici. Mon séjour à Hanoï et autour est basé chez lui, dans cette magnifique maison au bord du lac. Il me prête son vélo. C'est vraiment bien, un vélo...

    Visite et repos. Ici il fait assez froid. Le Nord du Vietnam a quatre saisons, le Sud en a deux.
    Chris passe beaucoup de temps avec moi, m'emmenant sur sa moto visiter un tas de belles choses. Merci !

    Je quitte maintenant le Vietnam. Deux regrès : je n'ai pas assisté à un Water Puppet Show (spectacle de marionnettes sur l'eau), et je n'ai pas mangé du chien.

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    Retour à Phnom Penh

    Je dois acheter ici un visa Thaïlandais.

    Et je suis bien content de retrouver mes amis Cambodgiens. Il y a quelques chose chez les Cambodgiens qui vous fait les adorer.

    J'en profite pour aller voir la dernière "attraction" touristique que je n'ai pas vue : les Champs de la Mort. C'est simplement horrible. 17000 personnes ont été abattues ici en 3 ans, à coups de binette, bambou, pelle... Sur font de musique révolutionnaire pour masquer les cris, produits chimiques agricoles pour masquer l'odeur et achever les survivants.

    Le plus dur à voir : le Killing Tree, un arbre sur lequel on frappait les bébés.

    Le Cambodge a ce passé sanglant dont tout le monde ici est bien conscient, une bonne partie de la population actuelle ayant traversé cette période abominable. Un Cambodgien sur quatre a péri sous la loi de Pol Pot et de ses Khmers Rouges.

    Pour finir sur une touche sympathique, et ne pas afficher une rangée de crâne en vignette de l'étape :

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    Les merveilles d'Angkor Wat

    Une magnifique folie.

    La civilisation d'Angkor fut prospère entre le IX et le XVème siècle. Des rois tantôt hindous, tantôt bouddhistes.

    Il y a des temples un peu partout dans la région, mais ce complexe est le plus important et le plus impressionnant. Même à 20$ l'entrée pour une journée, 12$ de tuk-tuk (taxi) et 20$ de guide, 8000 touristes s'y précipitent chaque jour. Son temple le plus connu est Angkor Wat, qui a donné son nom au complexe entier.

    J'ai décidé de louer un vélo pour visiter ces temples. 1$ par jour. Je le recommande fortement ! Oui, même le premier jour de visite. Il n'y a rien de compliqué, la carte est claire et il n'y a pas 50 routes. Le grand circuit fait 30 km, en une journée, vitesse confortable, c'est faisable. En prime : 11$ d'économie par jour, du sport, et la LIBERTE.

    Je me suis arrêté à deux jours de visite, avec une quinzaine de temples. J'aurais aimé y retourner un troisième jour, de nuit, mais on m'a dit qu'ils fermaient la route le soir...

    Sur cette étape, je vous invite à zoomer sur la carte pour avoir un aperçu des temples vus de haut. Certains m'ont coupé le souffle...

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    Battambang, ville coloniale française

    Je suis reçu par des amis d'IofC (l'ONG pour laquelle j'ai travaillé en Inde).

    Visite de la ville, repos.

    Il y a ici deux des plus anciens temples de la civilisation d'Angkor. Au haut de l'un d'eux, on trouve un diseur de bonaventure. C'est assez commun dans les pagodes.

    Plantez un marque-page dans ce cahier de prédictions, puis ce vieil homme vous dira si vous serez riche. Le détachement spirituel bouddhiste d'aujourd'hui !

    Virée dans un village voisin, et dégustation de mangues fraîches...

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    Thaïlande !

    Je vais passer un mois en Thaïlande. Je passe une nuit ici, à Khao San Road, le quartier des voyageurs.

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    Quelques jours à Chiang Mai

    Sunday Market. Le plus beau marcher que j'ai jamais vu ! vêtements et objets divers, de toute beauté...

    La vieille ville est une ville fortifiée, fort belle également.

    Le pays du massage... Ma Maman m'a fait que deux pieds, c'est bien dommage.

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    Construction d'une ballançoire géante

    WWOOF = WorldWide Opportunities for Organic Farming.

    Le principe : travail à mi-temps (en principe...) dans l'agriculture biologique ou projet associé, en échange d'un logement.

    Qu'est-ce que l'a construction d'un balançoire géante a à faire avec l'organic farming ? je me le demande encore. Mais le séjour est plutôt fun.

    Le parc est tenu par un Californien d'une soixantaine d'année, Ken. Un homme cool. Trop cool. Anandi (d'Inde, elle m'a rejoint en Thaïlande) et moi sommes dans le bus pour Chiang Rai, une heure avant le rdv avec Ken, sur une route sinueuse au milieu de la jungle, et il fait nuit. Au coup de fil d'Anandi annonçant l'heure de notre arrivée, il répond, avec son gros accent et son ton 2 de tension de saoul-drogué : "ooh...ok... well I changed my policy, and instead of asking the visitors to work I charge them 20 $ a day... but because you guys asked before, for you it's gonna be 10 $ only... And now it's a bit late and I'm lazy, so I'm gonna pick you up tomorrow evening, you can spend the night in a guesthouse..."

    Après beaucoup d'insistance de ma part, enrobée de courtoisie, le mec a tenu son engagement, le contrat est resté ce qu'il était et il est venu nous chercher le soir-même. Finalement plus de peur que de mal. Le mec ne boit pas ni ne se drogue, c'est sa façon normale de parler...

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    Sonkran !

    Songkran festival !

    Le nouvel an Thaïlandais. Bataille d'eau générale à Bangkok ! personne n'est épargné.

    Je passe trois jours de plus dans la capitale thaïlandaise.

    Voici aussi quelques vues sur le Bangkok "mondialisé".

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    Visite des temples d'Ayutthaya

    Une virée d'une journée.

    Cette ville royale, pillée au 16ème siècle, détruite au 18ème, est une île confinée entre plusieurs fleuves. On peut y visiter une quinzaine de temples de style angkorien, plus ou moins en ruines.

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    Construction d'une maison en terre et feuilles de palmiers

    Deuxième lieu de wwoof.

    (WorldWide Opportunities for Organic Farming)

    Ici, c'est du vrai : construction d'une maison en terre et feuilles de palmiers, structure en bamboo.

    Anke, Hollandaise, et Aoi, Thaïlandais, ont décidé de créer un lieu d'écotourisme et constituer une communauté. Pour ce faire, il se font aider de wwoofeurs et autres volontaires bénévoles.

    Au programme, mélange avec les pieds d'argile, terre et écorce de riz, construction de briques, charriage de seaux, récolte de feuilles de palmiers et construction de murs. Du vrai boulot, un réel apprentissage, une véritable expérience.

    Ici ce sont les relations avec les propriétaires et un couple de volontaires canadiens qui n'ont pas été toujours faciles. M'enfin...

    Le cadre est plutôt chouette : vie au milieu de la jungle, plage à 30 minutes à pieds. Et un vrai mi-temps, 4h de travail le matin, le reste libre.

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    Une nuit improvisée devant l'aéroport

    Par soucis de gain de temps et d'argent, on s'est dit qu'on pourrait passer la nuit à l'aéroport. Pas de chance, celui-ci ferme la nuit... Et la ville est à une demi-heure en taxi.

    Ce bel abris (de bus ?) nous a paru approprié.

    L'expérience s'est avérée fantastique. Je me rends compte que très souvent, les aventures les plus riches sont les moins coûteuses.

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    Kuala Lumpur

    Kuala Lumpur... J'ai beaucoup aimé cette ville. Moderne, cosmopolite, tropicale. Dommage que la chaleur et l'humidité aient rendu les sorties un peu pénibles. J'y reste un mois.

    Je suis hébergé par Tia et Haridas, de vieux amis de famille (Indiens d'origine). J'avais prévu d'y rester deux semaines, et puis les complications liées au visa m'ont fait prolonger mon séjour...

    Ici, trois cultures : malaise, chinoise et indienne. On trouve des gens de ces trois origines, de la nourriture de ces trois cultures, un tas de religions.

    Et je suis bien content de retrouver des Indiens : je meeeuurs d'envie de retourner en Inde. Non-pas que l'Asie du Sud-Est me déplaise, mais il semblerait qu'elle ait aiguisé mon amour de l'Inde.

    Kartik, fils de Shiva et frère de Ganesh, dans un voyage autour du monde (ou de l'Univers) s'est arrêté à de nombreux endroits, dont Kuala Lumpur. Je visite ici les "Batu caves" où le dieu séjourna.

    En un mois bien sûr j'ai fait un tas d'autres choses qu'il serait long de décrire ici : visites de fermes, rencontre d'amis, visite d'un studio musical, de parcs, de temples, de marchés, etc.

    Et je passe beaucoup de temps à poursuivre mon apprentissage du Hindi, avec Internet. Quand je rentre en Inde, j'entends être capable de causer !

    J'ai posé une demande de visa pour l'Inde. Mais l'ambassade de l'Inde à KL ne délivre pas, semble-t-il, de visas aux étrangers. Je finis donc par abandonner, sans nouvelles de l'ambassade, et retourne à Bangkok chercher un visa...

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    Weekend à la Jungle - Taman Negara

    Avant de retourner à Bangkok me faire tamponner un visa indien, je fais une virée au parc naturel du Taman Negara ! Une forêt tropicale, avec des arbres géants et des animaux bizarres...

    La Malaisie a deux moussons, une en mars-avril et une en octobre-novembre, et même le reste du temps on est pas garanti d'être sec. Bref, c'est mouillé. Pis ça et la chaleur, les arbres, ils kiffent.

    Une immense forêt tropicale pleine de bestioles de toute sorte. J'y suis un jour et deux nuits, avec deux amies.

    Et les sangsues ! On s'en est choppé pas mal dans un passage de hautes herbes. Ça fait pas mal, on sent rien, mais qu'est-ce que ça saigne ! Heureusement l'une de mes amies a apporté du sel. Ça les fait tomber tout de suite, pas besoin d'attendre qu'elles soient pleines...

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    Demande de visa pour l'Inde

    Je suis de retour ici pour obtenir un nouveau visa pour l'Inde. La Malaisie... ne délivre pas ce visa aux étrangers... je sais toujours pas pourquoi.

    Je suis accueilli pendant presque deux semaines chez mon ami cinquantenaire Vini Uncle, dans la banlieue de Bangkok. Un séjour formidable marqué par des discussions nocturnes inspirées avec mon ami. Sa spécialité c'est l'addiction, et moi je me pose des questions sur l'humilité. J'ai découvert le lien entre les deux...

    Beaucoup de bons moments avec l'Oncle Vini à manger du Pad Thaï, regarder des film, flâner...

    C'est vraiment l'une des plus belles parties de mon voyage. Et je la dois à un problème de visa !

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    Visite d'une ferme - permaculture

    Rachel, mon amie américaine avec qui j'ai travaillé à Grampari (cf mon premier itinéraire en Inde), est venue s'installer dans cette ferme, où elle s'occupe principalement de coordonner les volontaires.

    Bien sûr c'est une ferme, alors il y a pas mal de terre à se mettre sous les ongles. Les poulets gambadent, les chats vagabondent, les cochons font des cochonneries.

    Au fait : quel est le principe de la permaculture ? Il y a plusieurs grandes familles de méthodes d'agriculture, suivant les courants de pensée (oui la terre c'est très spirituel). L'agriculture chimique, c'est ce qu'on fait le plus, pour des tomates plus rondes avec moins de goût et du poison dedans. L'agriculture naturelle, où à l'opposé du chimique on ne touche à rien, rien du tout, pousse que veut comme ça veut. L'agriculture organique qui s'efforce d'améliorer la qualité et le rendement de la production mais avec des méthodes qui respectent les écosystèmes. En gros ça c'est le bio. Et mes connaissances en la matières s'arrêtent là.

    La permaculture est probablement entre le naturel et l'organique. Il s'agit, comme son nom l'indique, de "culture permanente". L'objectif : une production (bouffe) maximum avec une contribution (temps, matériaux) minimum. Le principe : chaque partie du système consomme quelque chose et produit des déchets. Le but du jeu c'est de faire en sorte que chaque partie consomme les déchets d'une autre. Et ça tourne...

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    Île de Ko Sichang - Empreinte de Bouddha

    Petite virée sur une île avec Rachel et un couple de volontaire de la ferme.

    Selon la Légende, ici Bouddha aurait laissé une empreinte de pied...

    Et voici le moment tant attendu : le retour en Inde !!

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